LA DEPRESSION - Visible et invisible
- No Need Therapy
- 14 janv. 2024
- 5 min de lecture
Il n'est plus rare aujourd'hui d'entendre parler de dépression. En effet, celle-ci est devenue un véritable fléau social et mondial ! Beaucoup de personnes ont pu l'identifier à travers plusieurs paramètres/symptômes vécus de manière physique et mentale. Mais y a-t-il plusieurs formes de dépression ? Il est évident que oui. Il y a celle qui est visible et celle qui ne l'est pas.

Existe-t-il plusieurs types de dépression ?
Il n'est plus rare aujourd'hui d'entendre parler de dépression. En effet, celle-ci est devenue un véritable fléau social et mondial ! Beaucoup de personnes ont pu l'identifier à travers plusieurs paramètres/symptômes vécus de manière physique et mentale. Mais y a-t-il plusieurs formes de dépression ? Il est évident que oui. Il y a celle qui est visible et celle qui ne l'est pas. La première, la plus connue, est grossièrement qualifiée de "grosse flemme". Je l'appelle : "La dépression de conscience ou consciente". Elle met en lumière tous les aspects de votre vie en rétrospective, mais de manière négative. Fatigue, tristesse permanente, perte d'appétit et perte du goût de la vie. Elle crée une désorientation et un déséquilibre de vie conséquents. En effet, vous êtes "coincé(e)" chez vous, pour la plupart votre lit est votre meilleur ami, et vous ne voulez voir personne. Vous passez votre temps à ressasser en permanence tous les échecs et événements négatifs marquants de votre vie. Vous ruminez matin et soir votre passé et toutes ces choses que vous auriez dû faire ou dire, la personne que vous auriez pu être, et vous focalisez sur ce que vous n'arrivez pas à réaliser dans le présent. À tel point que vous n'arrivez plus à voir le positif dans votre vie ni à en voir le bout pour certains. Vous êtes envahi(e) de culpabilité, de regrets et de remords constamment. Vous avez clairement l'impression de devenir fou et que votre mental prend complètement le contrôle sur tout le reste. C'est plus fort que vous.
Ce genre de dépression peut durer quelques semaines, voire des mois, sous forme de cycles pour d'autres, mais des années pour les personnes souffrant de dépression sévère et chronique. Il est important de consulter un spécialiste et d'avoir une assistance psychologique régulière. Cette maladie (car oui, c'en est une) amène avec elle certaines addictions qu'il faut également soigner, comme la prise de médicaments abusive, la consommation de substances, et d'autres comportements visant à échapper à la réalité, mais qui finalement entraînent vers un gouffre psychologique souvent bien plus profond. Cette pathologie est à prendre très au sérieux. On parle là d'une fatigue mentale épuisante et difficile à vaincre seul(e), et encore plus quand elle est constante et persistante ! C'est un peu le principe du "plus je vois du négatif, plus je reste négatif/ve". Il n'est pas évident de contrebalancer ce schéma de pensée et de sortir de ce cercle vicieux qui, de plus, entraîne une vraie solitude. Une solitude accentuée par l'auto-isolement qui se met en place naturellement. La peur d'en parler, d'être jugé(e) ou incompris(e) fait place à l'éloignement, presque "volontaire", de l'entourage. "Je vais bien, ne t'en fais pas!" Une façon de ne pas inquiéter ou déranger l'autre, alors qu'il ne serait pas négligeable d'en parler, bien au contraire ! Cela développe également de plus en plus une phobie sociale, et être confronté(e) au monde extérieur devient aussi plus compliqué. Anxiété, stress, doutes, vous êtes envahi(e).
D'un autre côté, il y a aussi la "dépression invisible ou de déni". Je dirais que nous avons tous vécu au moins une fois une dépression dans notre vie. Je pense juste qu'elle n'a jamais été réellement conscientisée dans l'esprit de tout un chacun. C'est-à-dire que vous pouvez être actif(ve) dans votre vie, en activité permanente et "passer au-dessus" de tout ça, tout simplement à cause de votre vie quotidienne. C'est notamment pour ça que plusieurs personnes auront tendance plus tard à tomber dans un burn-out à force d'avoir poussé dans leur limite sans le savoir ! C'est l'histoire du "contrecoup". De manière physique, vous pouvez vous sentir fatigué(e), mais vous vous direz que ce n'est qu'un "coup de mou" et que demain ça ira mieux. Sauf que le lendemain et le surlendemain, rebelote. Il y a une grosse phase de déni dans ce type de dépression et un manque de compréhension de ces émotions personnelles. Puisqu'il n'y a aucun symptôme, changement physique et/ou émotionnel visible, on pourrait croire que le corps comprend et lutte automatiquement et aisément contre tous les symptômes généralement liés à ce type de dépression, alors qu'en réalité il y a des éléments qu'il faut prendre en compte quand même. Dans la dépression invisible, beaucoup de choses peuvent passer à la trappe !
Les personnes souffrant de ce type de dépression vous paraîtront toujours positives, enjouées et excitées (peut-être trop ?), mais en creusant un peu et en lisant entre les lignes, vous pourrez vite vous apercevoir que quelque chose ne va pas. Par exemple, cette personne vous dira que tout va bien, mais vous vous rendrez compte qu'elle parle souvent très négativement des choses qui l'entourent en ce moment et peut-être même depuis longtemps ! Au travail, par exemple, elle vous dira que tout va bien, qu'elle est épanouie, même si avec ses collègues et son patron les choses se passent mal quotidiennement pour elle. Elle vous dira qu'à la maison tout va bien, mais que son/sa compagne lui tape quand même sur le système depuis quelques mois et que cela a un impact sur sa famille, qu'elle ne sait plus quoi faire et que la santé tout va bien, mais qu'elle a l'impression d'avoir pris ou perdu du poids rapidement, d'ailleurs, physiquement, vous le remarquerez… Ce ne sont que trois exemples simples d'éléments "red flag" que quelque chose de plus profond se trame. L'accumulation de tous ces paramètres peut engendrer facilement des micro-baisses de moral, des tensions et des perturbations de sa santé mentale. Évidemment, même si tout le monde a ses jours avec et sans, et qu'il ne faut pas généraliser certains faits, il est également important de ne pas les minimiser. Il est parfois plus facile de l'extérieur d'analyser ce genre de facteurs que pour la personne concernée elle-même.
Il n'est pas toujours évident d'aborder ce genre de sujet avec les personnes qui vous entourent, mais si vous avez la possibilité de tendre la main à un(e) ami(e) qui en a besoin, que ce soit juste pour écouter, un soutien moral, etc., il ne faut pas hésiter ! Ces personnes auront tendance à se renfermer sur elles-mêmes de manière automatique. Et si vous ne vous en sentez pas capable, inutile de culpabiliser ! Orientez-les vers des services disponibles pour ce genre de besoin.








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